Elections espagnoles du 28 avril : du balancier au pentagone

Pour la troisième fois depuis décembre 2015, les espagnols renouvèleront les « Cortes » (Congrès des députés et Sénat) lors du scrutin du dimanche 28 avril 2019. Les chambres ont été dissoutes par anticipation en raison de l’échec du gouvernement de Pedro Sanchez en février à faire approuver son projet de budget pour 2019. Le paysage politique espagnol, qui avait déjà beaucoup changé avec l’émergence de deux nouveaux partis au milieu de la décennie après plus de 30 ans d’alternance gauche / droite, a continué de se transformer avec l’apparition d’une cinquième force à l’extrême droite. Alors que l’équilibre des forces était déjà fort complexe, la progression de l’ extrême droite vient remettre en cause l’hégémonie historique du Parti Populaire à droite comme en s on temps Podemos avait bousculé le Parti Socialiste à gauche. Dans un paysage encore en mutation, nous rappelons les motifs qui ont conduit à anticiper l’appel aux urnes et les enjeux institutionnels de ces élections. Puis nous dressons un panorama des forces en présence . Enfin , après avoir identifié les différents résultats possibles à partir des derniers sondages disponibles, nous rappelons les facteurs qui pourraient potentiellement bloquer ou retarder significativement l’investiture d’un nouveau chef de gouvernement par les députés du Congrès.