En face d’un déficit public, il y a toujours une taxe
Les pays de l’OCDE ont mis en place en 2020 un déficit public inédit. Il est alors utile de rappeler qu’en face d’un déficit public il y a toujours une taxe. Il peut s’agir d’une taxe traditionnelle ; mais les Etats vont l’éviter ; on se rappelle que la hausse de la pression fiscale dans la zone euro après la crise des subprimes avait fait rechuter l’activité. Dans le passé, il pouvait s’agir de la taxe inflationniste, qui taxait les détenteurs d’encaisses monétaires ; la politique budgétaire expansionniste conduisait à une politique monétaire expansionniste, avec la monétisation des déficits publics, et la politique monétaire expansionniste conduisait à l’inflation. Mais ce lien entre expansion monétaire et inflation a aujourd’hui disparu. Il reste donc une troisième taxe, qui est la taxe liée à l’inflation des prix des actifs, financiers et immobiliers. La monétisation des déficits publics conduit à une hausse excessive des prix des actifs, et celle-ci est bien une taxe sur les acheteurs d’actifs, c’est-à-dire sur les jeunes qui doivent se constituer un patrimoine et acheter un logement. Le problème est que la taxation des jeunes par l’inflation des prix des actifs est un impôt moins équitable certainement que la taxation traditionnelle ou la taxe inflationniste.