En faisant disparaître le calcul actuariel, les Banques Centrales créent en réalité une grande incertitude
Aux Etats-Unis et dans la zone euro, les taux d’intérêt (y compris les primes de risque) sont devenus inférieurs à la croissance pour l’ensemble des actifs sauf les obligations high yield. Si la croissance du revenu fourni par un actif est supérieure au taux d’intérêt avec lequel on actualise les revenus futurs, il n’est plus possible d’utiliser le calcul actuariel pour définir la valeur fondamentale de cet actif. Bien sûr, les taux d’intérêt très bas soutiennent la demande, la solvabilité des emprunteurs ; mais il ne faut pas oublier qu’ils font apparaître une forte incertitude concernant la valeur des actifs, et que cette incertitude est défavorable.