En quoi cette fin de période d’expansion est-elle différente de celle du passé dans les pays de l’OCDE ?
Il est important de voir à quel point cette fin de période d’expansion dans les pays de l’OCDE diffère de celles du passé : la hausse du taux de participation permet que la croissance de l’emploi se poursuive alors que le taux de chômage est très faible, et permet que le taux de chômage très faible ne ramène pas l’inflation ; l’absence d’inflation permet de mettre en place les « politiques économiques de surchauffe » : soutien de la croissance au plein emploi par les politiques monétaire s et budgétaire s expansionnistes ; les politiques de surchauffe contribuent à faire monter le taux de participation, dont la hausse rend possible la mise en place de politiques de surchauffe en faisant disparaître l’inflation ; les taux d’intérêt bas et la faible accélération des salaires maintiennent une profitabilité élevée des entreprises, d’où aussi un environnement favorable à la hausse des prix des actifs (actions, immobilier) ; finalement, il y a un cercle vertueux partant de la hausse du taux de participation : elle s’auto-entretient, et elle soutient à la fois la demande et l’offre de biens et services.