En réalité, la zone euro a fait le plus facile, et n’a pas attaqué le plus difficile
Depuis la crise de 2010-2013, la zone euro a mené avec succès des politiques « défensives » , ce que nous appelons faire le plus facile parce qu’en réalité ces politiques demandent peu d’efforts : politiques monétaires très expansionnistes depuis 2014-2015 pour assurer la soutenabilité des dettes publiques, éviter les crises de la dette ; politiques budgétaires très expansionnistes en 2020-2021, avec la monétisation des déficits publics pour éviter le recul du revenu réel des ménages et les faillites d’entreprises ; augmentation rapide des dépenses publiques de tou s type s pour soutenir l’activité. Mais il reste à faire le plus difficile, ce qui sera beaucoup plus compliqué que d’utiliser simplement massivement les politiques monétaires et budgétaires expansionnistes, celles-ci ne pouvant pas être l’instrument de politique économique de long terme dans la zone euro : redressement des compétences, et p a r suite du taux d’emploi ; rattrapage du retard de modernisation des entreprises et d’innovation pour accroître les gains de productivité et réduire la dépendance technologique ; accompagnement de la transition énergétique pour éviter les pertes d’emplois, l’ouverture des inégalités, la dépendance technologique ; correction de l’instabilité financière due à la politique monétaire très expansionniste.