Endettement public : comment on est sorti de la dynamique perverse
La dynamique perverse de la dette publique a été clairement mise en évidence après la crise des subprimes en Grèce et dans les autres pays de la zone euro. La hausse de l’endettement public nécessite une politique budgétaire restrictive pour essayer de rétablir la solvabilité budgétaire, mais la politique budgétaire restrictive conduit à un recul de l’activité qui dégrade les finances publiques, et finalement la solvabilité budgétaire n’est pas du tout restaurée tandis que l’économie rechute en récession . Pourquoi cette dynamique n’apparaît-elle pas aujourd’hui ? D’une part, parce que la politique monétaire expansionniste maintien t des taux d’intérêt à long terme (des primes de risque souverain) très faibles malgré la hausse de l’endettement public ; d’autre part, parce qu’il n’est pas nécessaire de rétablir la solvabilité budgétaire puisque la BCE achète les dettes publiques émises. Il n’y a plus de cercle vicieux de la dette publique dans la zone euro, au prix de la perte de contrôle de la politique monétaire.