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Patrick Artus

Entre les pays de la zone euro, il y a forte mobilité des biens et services, faible mobilité du travail et des capitaux : quelles conséquences ?

On observe clairement dans la zone euro que : la mobilité des biens et services entre les pays est forte ; la mobilité du travail (des personnes) et des capitaux est faible, pour les capitaux depuis la crise des subprimes. Cela implique : que les activités productives sont peu mobiles entre les pays ; que si un pays a davantage de demande, spontanément son commerce extérieur va se dégrader (la localisation de la production est rigide, mais les biens et services circulent facilement), ce qui est sans problème tant que la mobilité des capitaux est forte ; mais qu’un déficit extérieur n’est pas aujourd’hui finançable (avec l’immobilité des capitaux) : la contrainte d’équilibre extérieur est forte, et interdit aux pays de la zone euro d’avoir des politiques de stimulation de la demande plus puissantes que les autres pays ; l’absence de mobilité des capitaux empêche les pays de la zone euro o ù le revenu est plus faible de rattraper les pays o ù le revenu est plus élevé, puisqu’ils ne peuvent pas emprunter l’épargne des autres pays pour financer leurs investissements.
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Natixis
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Patrick Artus

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