Est-ce qu’en théorie un « soft landing » est possible ?
Un « soft landing » consiste en une baisse de l’inflation, jusqu’à ce qu’elle ne dépasse pas l’objectif d’inflation de la banque centrale, qui n’entraîne pas de freinage important de la croissance. On considère aujourd’hui que les États-Unis ont réussi un soft landing, si on ne tient pas compte du surcroît d’inflation qu i vient de la hausse des loyers imputés aux propriétaires de leurs logements. Mais en théorie, un soft landing n’est pas possible. La réduction de l’inflation nécessite, en principe, que le taux de chômage devienne supérieur au taux de chômage structurel, c’est-à-dire qu’il y ait une hausse importante du chômage par rapport à la situation de plein emploi. Dans la pratique, on peut se demander s’il est possible qu’il y ait une baisse de la tension du marché du travail (baisse des difficultés d’embauche, baisse du ratio du nombre d’emplois vacants au nombre de chômeurs) sans hausse du chômage. Cela peut être le cas aujourd’hui aux États-Unis.