Est-ce qu’un capitalisme très régulé c’est encore un capitalisme ?
Si les gouvernements des pays de l’OCDE souhaitent lutter contre les inégalités, réduire les émissions de CO 2 , éviter la désindustrialisation et la disparition des emplois intermédiaires, limiter la variabilité des taux de change, ils devront réguler très activement le capitalisme, par exemple : en intervenant (par la fiscalité, la politique des revenus) dans le partage des revenus entre salaires et profits ; en fixant un prix élevé du CO 2 et en développant les règlementations environnementales (normes pour le transport, la construction, l’industrie…) ; en mettant en place un « protectionnisme intelligent » (contenu local minimum…) ; en autorisant certains contrôles des capitaux. Un capitalisme qui serait autant régulé est-il encore un capitalisme ? La réponse est positive : le comportement des entreprises serait toujours de maximiser leurs profits, mais en étant confronté e s à ces incitations et contraintes ; il y aurait toujours une classe de capitalistes (qui apportent le capital) et une classe de salariés (qui apportent le travail).