Report
Patrick Artus

Et si la France n’avait pas besoin de réduire son déficit public ?

Le déficit public de la France était en 2023 de 5,5 % du PIB, nettement au-dessus des prévisions antérieurement faites. Il y a un consensus pour défendre l’idée que ce déficit public doit être réduit (par des baisses de dépenses publiques, par des hausses d’impôts). Mais est-on sûr que ce déficit doit effectivement être réduit ? Quels sont les arguments qui défendent l’idée que ce déficit est acceptable ? Il n’y a pas de signe grave de recul de la demande pour les titres publics de la France ; l’offre de dette publique et le déficit public de l’Allemagne reculent constamment avec la rigueur budgétaire en Allemagne ; si la dette publique de l’Allemagne et la dette publique de la France sont fortement substituables, c’est la soutenabilité de l’ensemble de ces deux dettes publiques qui doit être analysée en regardant le déficit public primaire d’ensemble de la France et de l’Allemagne ; on voit alors que la soutenabilité de la dette d’ensemble de la France et de l’Allemagne serait assurée à partir de 2024  ; ne pas réduire le déficit public de la France permet de conserver un niveau élevé d’investissement public pour la transition énergétique, de dépenses publiques de recherche, d’éducation, de soutien aux relocalisations, donc d’accroître les gains de productivité, la croissance et les recettes fiscales à moyen terme.
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Natixis
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Patrick Artus

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