Et si la limite aux politiques monétaires très expansionnistes était les prix des actifs (en particulier les prix de l’immobilier) et pas les prix des biens et services ?
On s’interroge souvent sur le risque que l’inflation (des prix des biens et services) force les Banques Centrales à passer à une politique monétaire plus restrictive. Cela peut être le cas, en particulier aux États-Unis, mais la politique monétaire ne deviendrait que modérément plus restrictive : s’il y a hausse des taux d’intérêt nominaux, les taux d’intérêt réels restent négatifs. Et c’est précisément la permanence des taux d’intérêt réels négatifs qui pose problème : elle conduit à une hausse forte et continuelle des prix des actifs, en particulier des prix de l’immobilier. Et c’est bien cette hausse forte des prix des actifs, en particulier des prix de l’immobilier, qui pourra un jour forcer les Banques Centrales à passer à une politique monétaire réellement plus restrictive.