Et si le Japon était le modèle pour les États-Unis et la zone euro ?
Ne voit-on pas en effet au Japon des évolutions économiques qu’il est logique d’attendre aujourd’hui aux États-Unis et dans la zone euro ? Il s’agit : de la poursuite de la hausse de l’endettement public, avec les besoins importants de dépenses publiques et d’investissement public ; en conséquence, de la nécessité de maintenir des taux d’intérêt à long terme bas, quoi qu’il arrive, même si l’inflation remonte, même lorsqu’il y a plein emploi, même si les prix des actifs augmentent fortement ; d’une organisation du marché du travail qui conduise à des hausses faibles des salaires, donc à une déformation continuelle du partage des revenus au détriment des salariés, qui empêche le retour durable de l’inflation et aide donc la Banque Centrale à maintenir des taux d’intérêt bas ; c ela signifie que le soutien de la demande est fait par le déficit public et pas par les hausses de salaire ; en conséquence, à une forte hausse de la profitabilité et d’un excès d’épargne des entreprises.