Et si le “néo-fisherisme†était la bonne théorie ?
Le « néo- fisherisme  » pose une question importante : comment vérifier à moyen terme la relation de Fisher : Taux d’intérêt nominal = inflation anticipée + taux d’intérêt réel  ? À moyen terme, l’inflation anticipée est égale à l’inflation, et le taux d’intérêt réel dépend normalement des caractéristiques structurelles de l’économie (progrès technique, croissance de long terme) et pas de la politique monétaire. Ceci implique alors selon le néo- fisherisme qu’à moyen terme l’inflation est déterminée par le niveau du taux d’intérêt nominal qui est choisi par la Banque Centrale. Les pays où les Banques Centrales persistent à maintenir des taux d’ intérêt nominaux très faibles (zone euro, Japon) sont donc condamnés, d’après le néo- fisherisme , à conserver une inflation très faible . Pour que cette théorie de néo- fisherisme soit fausse, il faut : que l’inflation ait un autre déterminant , le fonctionnement du marché du travail par exemple ; l’offre de monnaie n’est pas, si on regarde les faits, la déterminante de l’inflation de long terme ; et que la Banque Centrale soit contrainte de fixer le taux d’intérêt nominal au ni veau qui vérifie la relation de Fisher, ce qui veut dire qu’il n’y a plus de politique monétaire active.