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Et si l’Italie passait à junk ?

Compte tenu d’une dégradation inédite des finances publiques en Italie (avec un ratio dette / PIB atteignant 160,7% fin 2020), la pression des agences sur la notation souveraine augmentera dans les prochains trimestres. En cas de downgrade à junk , les dissensions intra-BCE resurgiront. L’Italie serait alors contrainte de demander le soutien de l’ ESM , devenant ainsi éligible aux OMT de la BCE. La mise en place d’un waiver permettrait par ailleurs de rester éligible au PEPP . Malgré ces soutiens significatifs, les spreads contre Bund s’écarteraient sur toutes les maturités avec une prime 10 ans qui se stabiliserait autour de 275pb à terme (autour de 200pb sur le court). Le marché du crédit est largement exposé au risque italien, avec une part des signatures transalpines dans les indices iBoxx € comprises entre 10 et 20% pour les subordonnées financières et le High Yield notamment. En cas de downgrade de l’ Itale à junk , les subordonnées assurance, le High Yield sont à sous-pondérer, au profit des dettes corporates hybride et senior dans une moindre mesure. La sensibilité des corporates italiens aux BTPs a baissé depuis 2012, en particulier pour Enel en raison d’une diversification géographique accrue. Snam et Terna devraient voir leurs notations suivre celle de l’Italie, contrairement à Enel et Telecom Italia. Côté bancaire, les SNP d’ Unicredit pourraient perdre leur notation composite de BBB - , tandis que la dégradation automatique d’un cran des notations des OBG impliquerait également un changement d’éligibilité LCR.
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Natixis
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