Etats-Unis : un retour sur la théorie de la surchauffe
On peut considérer que les Etats-Unis ont mis œuvre la « théorie de la surchauffe » : malgré le retour au plein emploi, la politique budgétaire est très expansionniste, la politique monétaire est restée longtemps très expansionniste et est encore aujourd’hui expansionniste. Il y a donc stimulation de la demande, malgré le retour au plein emploi, ce que nous appelons une mise en place de la « théorie de la surchauffe ». Quel bilan peut-on tirer de cette politique, par rapport à ses objectifs normaux ? A-t-on vu une hausse du taux de participation ou une baisse plus forte que d’habitude du taux de chômage ? Oui, faiblement ; a -t-on vu une croissance plus rapide de la productivité du travail, avec la nécessité où seraient les entreprises de produire davantage sans pouvoir embaucher ? Non ; a -t-on vu une accélération des salaires ou des coûts salariaux, après le soutien de la demande au plein emploi, une hausse de l’inflation ? Oui, faiblement. Il y a donc quelques faibles effets de la politique de surchauffe.