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Patrick Artus

Faudra-t-il travailler plus après la crise du coronavirus ?

La suggestion faite par les milieux patronaux d’une hausse de la durée du travail (hebdomadaire ou annuelle) après la crise a déclenché une vague de protestations. Mais il faut réfléchir à cette question : comme après toutes les récessions, tant que le chômage est élevé, il ne faut pas accroître la durée du travail, car cela ralentirait le recul du chômage ; mais la récession due au coronavirus a une caractéristique très particulière : elle vient de la chute de la production due à ce que de nombreux salariés ne peu ven t pas travailler, et pas d’un recul de la demande. La chute de la consommation, associée à la chute de production, implique qu’il y a une importante épargne involontaire, forcée (les revenus, soutenus par les déficits publics, ne peuvent pas être dépensés). Si après la crise, cette épargne forcée accumulée pendant la crise est dépensée, il faudra que la production passe au-dessus de la production potentielle, et alors une hausse de la durée du travail, si cela se produit, sera nécessaire une fois le chômage résorbé.
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