Faut-il revoir l’objectif d’inflation de la BCE ?
On peut s’interroger sur l’objectif d’inflation de la BCE (2%) de deux manières : faut-il le modifier ? On a suggéré à la fois de l’accroître (4% ?) pour pouvoir réduire davantage les taux d’intérêt nominaux en cas de récession ; de le réduire (1% ?) parce que l’inflation d’équilibre est devenue plus faible dans les économies contemporaines. Mais le problème est que l’inflation n’est plus contrôlable par la politique monétaire : elle ne parvient pas à la redresser de 1% à 2%, encore moins de 1% à 4% ; afficher un objectif de 1% signifierait juste le renoncement à modifier l’inflation ; si l’inflation n’est plus contrôlable par la politique monétaire, il faut abandonner l’objectif d’inflation. D’autres objectifs sont envisageables et raisonnables : la croissance nominale, ou, avec un retour vers les origines des Banques Centrales, simplement la stabilité financière.