Faut-il être optimiste ou pessimiste au sujet de l’Allemagne ?

Souvent, l’Allemagne sert de modèle aux autres pays européens avec : le niveau élevé du taux d’emploi ; la bonne qualité du système éducatif et de formation professionnelle ; la modernisation importante et la taille élevée de l’industrie ; la dette publique faible qui donne des marges de manœuvre importantes à la politique budgétaire. Mais aujourd’hui, au contraire, on voit avancer une vue négative de l’Allemagne : avec la forte dépendance vis-à-vis des industries du passé qui se contractent ; avec l’inutilité de l’excès d’épargne ; avec le retour à la régionalisation des économies ; avec l’absence de gains de productivité ; avec la ruine des épargnants et des futurs retraités par les taux d’intérêt négatifs. Quelle vue de l’Allem agne faut-il choisir, l’optimiste ou la pessimist e ? Tout dépendra de la capacité de l’Allemagne à utiliser ses atouts pour éviter les menaces : il faudrait en particulier utiliser l’excès d’épargne pour investir dans les industries du futur et pour relancer l’investissement dans les autres pays de la zone euro (au lieu de prêter l’excès d’épargne au Reste du Monde hors zone euro), ce qui redresserait la productivité et la croissance régionale.