Report
Sylwia Hubar

Fiche pays Norvège – La normalisation, nouvelle politique directrice

Soutenue par l es investissements pétroliers et la progression des revenus , la croissance norvégienne est restée dynamique en 2018 (1,7% en GA ) même si elle a ralenti par rapport à 2017 (2,4%). A lors que la demande domestique s'est contractée du fait de la mauvaise tenue de l’immobilier ( chute de 6% de l’ investissement résidentiel ), les exportations se s ont repliées en raison de la faiblesse de l a conjoncture mondiale . Au cours des prochains mois , la vigueur de l’ investissement en infrastructures publiques et de celui lié au pétrole devrait soutenir l'activité. En outre , même si l e parc de logements invendus r est e important , compte tenu des signes de stabilisation du marché d u logement, l'investissement résidentiel devrait reprendre. Les prix immobilier s ont ainsi progressé de 3,2% en mars. Enfin, aidée par la baisse du taux de chômage qui s’est poursuivie et la progression des salaires , la consommation privée devrait forte ment augmenter . M algré les incertitudes entourant les perspectives conjoncturelles à l’échelle mondiale , l es exportations devraient rebondir en 2019 . En mars 2019 , la Norges Bank a relevé son taux directeur à 1% et annoncé la fin progressive de sa politique monétaire ultra-accommodante en place depuis juin 2015 (<1%). L'inflation norvégienne accélère depuis juin 2018, portée par la baisse du chômage et la légère dépréciation de la couronne . A 2,6% en février , l ’inflation sous-jacente s’est progressivement renforcée. G râce à l’ étroitesse du marché du travail et à la remontée du taux d’utilisation des capacités , l es revenus ont progressé de 2,9% en GA en 2018 . Ils devraient encore augmenter de 3% en 2019 . Si l ’inflation importée restera favorable en 2019 , son impact diminuera au fil du temps compte tenu de la robustesse de s perspectives de croissance et du resserrement progressif de la politique monétaire de la Norges Bank . Cette dernière devrait relever son taux directeur à 1,25% en septembre 2019, puis de nouveau de 25 pb à 1,5% courant 2020. R isques baissiers : une dégradation plus marquée que prévu de la conjoncture mondiale et un resserrement prématuré de la politique monétaire pourraient aggraver le ralentissement de l’activité . Il faut également souligner que l a normalisation progressive des taux entraînera des charges de remboursement plus élevé e s pour les ménages norvégiens très endettés.
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Natixis
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Analysts
Sylwia Hubar

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