Fiche pays Suède : dynamique baissière en vue
Croissance économique : L ’activité en Suède a progressé de 2 , 4 % en 2018, au même rythme qu'en 2017, soutenue par une consommation publique plus appuyée, des investissements et une consommation persévérants, des exportations résistantes ainsi qu’une accumulation des stocks. Pour autant le moteur principal de l’économie a changé e n 2018, l a demande extérieure prenant le relais de celle intérieure . La demande intérieure a en effet ralenti, passant de 2,8 % en 2017 à 1,8 % en 2018, tandis que le commerce extérieur a ajouté 1 point de pourcentage à la croissance au second semestre de 2018 après avoir freiné la croissance au cours des deux ans et demi précédents . Le PIB a rebondi de 1,2% au T4 après un T3 décevant (-0,1%) grâce à la reprise de la consommation privée (+0,7% au T4 après -0,8% au T3 ) et à de fortes exportations. Pour l'avenir, la demande intérieure suédoise devrait continuer de progresser mais en suivant une trajectoire moins dynamique . L a croissance d e s principaux partenaires commerciaux de la Suède devrait également ralenti r . Mais , l'activité devrait, cette année encore, profiter de certains facteurs favorables : elle serait soutenue par un faible taux de chômage, une inflation modérée et une hausse des revenus des ménages. En outre, les partis centristes et libéraux de la nouvelle coalition ont proposé de réduire les impôts sur le revenu et les entreprises, ce qui, si ces propositions étai ent appliqué es , renforcerait la demande intérieure. Politique monétaire : B ien que l'inflation se soit renforcée (1,9 % en février 2019 contre 0% début 2014 ) s’approchant de l'objectif de 2 % fixé par la Riksbank , l'inflation hors énergie ( 1,4% en février 2019) est restée inférieure à l'objectif. E effet, la croissance des salaires, principal déterminant de l'inflation sous-jacente, est restée relativement lente, tandis que la faiblesse de la couronne suédoise a soutenu l'inflation. La Riksbank est déterminée à relever son taux directeur de 25 points de base à l'automne de cette année afin qu’elle atteigne 0% , après l'avoir déjà augmenté de 25 points de base en décembre 2018 (de -0,5% à -0,25%) . A ce stade, n ous n’anticipons pas d’autres augmentations, étant donné que la demande intérieure ralentit, que l'inflation reste modérée et que les principales banques centrales, la BCE et la Fed, sont redevenues dovish. Prix des maisons : Après une période de croissance extrême, les prix des maisons ont chuté fin 2017 pour ne se redresser que fin 2018 , atteignant 0,7% en février 2019 après -2,9 % en moyenne en 2018) en raison de la bonne dynamique de la construction et de mesures macroprudentielles (exigences plus strictes en matière d'amortissement, limitation à 85 % du ratio prêt-valeur, etc.) Au cours de la période de prévision, les hausses des prix de l'immobilier résidentiel resteront freinées par des conditions de prêt un peu plus restrictives et par une offre toujours croissante de nouveaux appartements. En revanche, l'activité dans le secteur de la construction devrait baisse r , tandis que le revenu disponible des ménages devrait continuer d'augmenter en raison du faible taux de chômage et d'inflation ainsi que des réductions prévues de l'impôt sur le revenu. Aspects politiques : Après quatre mois de tentatives pour former un gouvernement de coalition, les trois principaux partis politiques (le Parti social-démocrate (centre-gauche), le Parti modéré (centre-droit) et les Démocrates suédois (extrême droite)) sont parvenus à un consensus pour renommer Stefan Löfven, l'ancien Premier ministre, à la tête d u nouveau gouvernement minoritaire entre le centre gauche et le Parti vert, au prix de nombreuses concessions envers la droite libérale ( assouplissement du droit du travail, baisse des impôts pour des revenus élevés et libéralisation d es loyer s pour les logements neufs).