Financement de l’économie à long terme : le côté de l’offre de financements et le côté de la demande de financements
Les économies de l’OCDE ont besoin d’accroître fortement leur financement à long terme : financement des investissements de transition énergétique, des investissements d’amélioration de la gestion de l’eau, des investissements maintenant la biodiversité. On peut se demander , avec la hausse des taux d’intérêt à long terme nominaux et réels et les politiques de réduction de la liquidité, si le financement de l’économie à long terme est devenu plus facile ou plus difficile. Il existe un argument du côté de l’offre de financement disant que le financement à long terme de l’économie est devenu plus facile avec la hausse des taux d’intérêt réels : l’épargne est moins attirée par les investissements en actifs spéculatifs (immobilier par exemple) en raison de la baisse des prix de ces actifs ; l’offre de financement se reporte donc normalement vers les prêts à long terme, plus rémunérateurs. Mais il existe un argument du côté de la demande de financement disant à l’inverse que le financement à long terme de l’économie va devenir plus difficile. Les investissements à long terme ont parfois des rentabilités faibles (décarbonation de l’industrie ou des transports, rénovation thermique des bâtiments). Si les taux d’intérêt réels à long terme sont plus élevés, une partie des investissements nécessaires aura une rentabilité plus faible que celle des obligations (ou des crédits à long terme). On aura donc probablement dans le futur : une hausse des ressources investissables à long terme ; mais un recul dans la taille des projets d’investissement ayant une rentabilité suffisante.