Fonds ou banque d’investissement dans la transition énergétique : bien comprendre les mécanismes
On entend souvent proposer la création d’un fonds ou d’une banque qui seraient spécialisés dans le financement de la transition énergétique (on a parlé d’un «  New Deal Vert  »). Cette création serait facilitée par l’abondance de l’épargne et les taux d’intérêt bas. Mais il faut bien comprendre les mécanismes : à l’équilibre, l’épargne est égale à l’investissement ; toute l’épargne du Monde est aujourd’hui investie et, le taux de chômage du Monde étant très faible, le potentiel de hausse de la production donc de l’épargne est faible aussi. Si on décide d’accroître fortement les investissements dans la transition énergétique, il faudra donc réduire d’autres investissements  ; on parle aussi de « Quantitative Easing Vert ». Avec le Quantitative Easing, la Banque Centrale crée de la monnaie en achetant des obligations. Ceci n’a aucun effet sur la quantité d’épargne disponible. Si la Banque Centrale achète en priorité des obligations vertes, l’effet sera une baisse des taux d’intérêt plus forte sur ces obligations que sur les autres. Cependant, compte tenu du niveau présent des taux d’intérêt à long terme dans le Monde, cet effet serait très limité .