France et Italie : il va falloir arrêter d’utiliser les déficits publics et la dette publique pour compenser l’absence de réformes structurelles
La France et l’Italie sont malheureusement caractérisées : p ar un taux d’emploi faible, dû en particulier à la faiblesse des compétences de la population active ; p ar des gains de productivité faibles, dus aussi à la faiblesse des compétences, ainsi qu’à la désindustrialisation, à l’insuffisance de la modernisation du capital des entreprises, et qui entra î nent la faiblesse des hausses des salaires réels ; p ar un âge faible du départ à la retraite. Le taux d’emploi faible conduit aux inégalités de revenu (avant politiques redistributives), la faiblesse des hausses de salaires réels à une demande croissante, par la population, d’un soutien au pouvoir d’achat, l’âge faible du départ à la retraite à la difficulté d’équilibrer les systèmes publics de retraite . Les politiques publiques ont donc consisté à essayer de corriger ces difficultés par la mise en place de politiques redistributives de grande taille, de transferts publics importants aux ménages ; par l’acceptation de dépenses publique s de ret r aite élevées. Il y a donc au total, en France et en Italie, un niveau élevé des dépenses de protection sociale, qui explique les déficits publics et les taux d’endettement publics élevés, et qui résulte directement de ce que les problèmes structurels (compétences faibles, désindustrialisation, faible modernisation des entreprises, âge faible du départ à la retraite ) n’ont pas été corrigés. Cette politique semble se prolonger aujourd’hui.