France et Italie : le pire serait que le soutien de la demande par le déficit public ne marche pas
La France et l’Italie ont décidé de mettre en place en 2019 un soutien de la demande par le déficit public (hausse des transferts aux ménages, baisse des impôts des ménages). Le pire serait que cette relance de la demande ne marche pas, car alors les inconvénients à long terme de la politique budgétaire expansionniste n’auraient pas de contrepartie. Ceci pourrait se produire si en réaction aux déficits publics, il y avait : hausse du taux d’épargne des ménages ; hausse forte des importations ; hausse des taux d’intérêt. Aujourd’hui, on voit : une hausse du taux d’épargne des ménages en France, pas en Italie ; une progression rapide des importations en France, pas en Italie ; une hausse des taux d’intérêt à long terme en Italie, pas en France. Les deux pays sont donc confrontés au risque de faible efficacité de la relance par le déficit public.