France, Italie : faut-il regretter le modèle d’avant l’euro ?
Depuis la création de la zone euro, les politiques économiques de la France et de l’Italie sont très contraintes : des hausses trop rapides des coûts salariaux ou l’insuffisance de l’épargne pour financer l’investissement ne peuvent plus être corrigées par une dévaluation du taux de change ; les déficits publics sont limités et ne peuvent pas être monétisés par la Banque Centrale du pays ; les taux d’intérêt son t bien sûr ceux de l’ensemble de la zone euro. Faut-il alors regretter le modèle économique d’avant l’euro ? Quand on compare les années 1980-90 et les années 2000-2010 en ce qui concerne : l’évolution du pouvoir d’achat ; les dépenses publiques et la pression fiscale ; les taux d’intérêt réels et l’investissement ; l’évolution de la compétitivité-coût et des parts de marché ; l’emploi et le chômage. On voit que les Italiens peuvent regretter, au total, les années 1980-90, mais pas les Français.