France, Italie : le problème n’est pas tant le déficit public que le fait qu’il sert surtout à soutenir la demande
La France et l’Italie ont décidé de maintenir un déficit public élevé par rapport aux autres pays de la zone euro. Pour l’instant , les marchés financiers acceptent cette politique dans le cas de la France mais pas dans le cas de l’Italie. C es déficits publics ne sont cependant pas critiquables par leur niveau : ils restent compatibles a vec la stabilité du taux d’endettement public  ; la France bénéficie d’une forte demande pour les dettes publiques sûres , l’Italie a un excédent domestique d’épargne. Il nous semble que le problème essentiel est l’utilisation du déficit public. Dans les deux pays, son augmentation résulte surtout de politique s de soutien de la demande, alors que le problème des deux pays est l’insuffisance et l’inertie de l’offre domestique de biens et services. Il para î t donc étrange de prendre un risque avec les finances publiques en augmentant le déficit pour soutenir la demande tant que l’offre domestique de biens et services ne peut pas ré a gir à l’augmentation de la demande.