France : la demande de protection contre la mondialisation se comprend, mais elle ne peut pas aboutir
La mondialisation a en effet des effets négatifs sur l’économie française qui viennent de différents mécanismes impliqués par la mondialisation : la concurrence par les coûts, avec des coûts salariaux élevés en France et des compétences faibles de la population active ; la concurrence fiscale, avec une pression fiscale sur les entreprises très élevée en France ; l’exigence d’une rentabilité élevée du capital, qui est une norme du capitalisme mondialisé, et qui pousse à la baisse les salaires. Il y a alors deux réactions possibles : s’adapter à la mondialisation (modération salariale, baisse des impôts des entreprises, redressement des compétences) ; sortir de la mondialisation. Que l’Europe sorte de la mondialisation n’est pas une solution, puisque les problèmes de la France (handicap de compétitivité, fiscalité pénalisante, compétences faibles) se situent particulièrement vis-à-vis des autres pays européens. La France ne peut donc pas sortir de la mondialisation puisqu’il faudrait qu’elle se protège contre la concurrence des autres pays européens. Elle va donc devoir s’adapter.