France : la question de l’aversion pour le risque
Série sur les débats de la présidentielle en France – n o 10 Cette question devrait être débattue lors de la campagne pour l ’ élection présidentielle. Les ménages français ont une forte aversion pour le risque. Cela se voit : à la structure de leur patrimoine financier, avec un poids très important des actifs sans risque ; au niveau élevé de leur taux d ’ épargne ; à la forte demande de protection sociale. Les conséquences de cette forte aversion pour le risque des ménages en France sont connues : difficulté à financer les projets risqués, d ’ où la faiblesse de l ’ innovation, de la modernisation des entreprises ; nécessité pour les intermédiaires financiers (banques, sociétés d ’ assurance) d ’ absorber le risque économique ; d ’ où des fonds propres de grande taille et un coût élevé de l ’ intermédiation ; pression fiscale forte pour financer la protection sociale . Ces trois conséquence s aboutiss e nt au freinage du progrès technique et de la croissance. Il faudrait donc débattre des moyens d ’ obtenir que les ménages français acceptent de prendre davantage de risques, de la possibilité que l ’ État prenne du risque à la place des ménages . Série sur les débats de la présidentielle en France (déjà parus) : France : la question de la transition énergétique France : la question du pouvoir d'achat France : les compétences faibles au cœur des difficultés structurelles Relocalisations et réindustrialisation en France : y a-t-il de l’espoir ? France : la question des finances publiques France : le déficit d’innovation et de numérisation France : la question des inégalités France : que s’est-il passé au début des années 2000 ? France : comment sortir des cercles vicieux ?