France : le risque d’une dégradation lente de la situation économique et sociale
E n 2020-2021 , il est possible en France de mettre en place un déficit public aussi élevé que ce qui est souhaité par le gouvernement, sans difficulté parce que c e déficit e s t monétisé par la BCE. C e soutien très important de l ’ État français explique la faible hausse du chômage, l ’ absence de hausse des faillites, l ’ absence de perte de revenu pour les ménages . M ais plus tard (2022 ?) , un certain nombre de facteurs défavorables vont apparaître : l ’ arrêt de la monétisation complète des déficits publics par la BCE qui fera réapparaître une contrainte budgétaire ; les pertes d ’ emplois dans les secteurs d ’ activité o ù la production restera affaiblie même après la fin de la crise sanitaire ; les faillites d’entreprises trop endettées, qui auront pass é 2020 et 2021, mais en détériorant trop leurs bilans ; les délocalisations d ’ entreprises à la recherche de coûts de production plus bas qu ’ en France pour redresser leurs marges bénéficiaires . On peut donc craindre que la dégradation de la situation économique et sociale de la France soit retardée dans le temps mais importante et durable .