France : on sait pourtant ce qu’il faudrait faire
Le débat sur les politiques économiques en France est devenu extrêmement confus : il apparaît la demande de davantage de services publics et de moins d’impôts ; de hausse des salaires, alors qu’ils ont augmenté plus vite que la productivité et que la France a un problème de compétitivité-coût ; de réduction des inégalités, alors qu’elles sont faibles par rapport aux autres pays de l’OCDE et stables, que les politiques redistributives sont de très grande taille. Pourtant, on sait à peu près ce qu’il faudrait faire en France : redresser le taux d’emploi, dont la faiblesse accroît les inégalités (avant politiques redistributives), réduit la production potentielle et les recettes fiscales. Le taux d’emploi est essentiellement lié au poids des cotisations sociales des entreprises et aux compétences de la population active ; continuer et amplifier les politiques de redressement des compétences (éducation, formation professionnelle) ; baisser le poids des cotisations sociales des entreprises. Les dépenses publiques en France sont supérieures à celles des autres pays de la zone euro essentiellement en ce qui concerne les retraites, les aides aux entr eprises, la masse salariale avec une productivité du travail dans le secteur public inférieur e de 13% à celle du reste de la zone euro. Pour financer la baisse des cotisations sociales des entreprises, on doit donc : repousser l’âge de la retraite ; réduire les aides aux entreprises ; augmenter la productivité du travail dans le secteur public (interdiction globalement d’embaucher, digitalisation…).