France : plan de relance ou réformes structurelles ?

Une relance « normale », c’est-à-dire un supplément d’investissement public, des transferts aux ménages, des baisses d’impôts des ménages, risque d’être peu efficace. En effet, la France est caractérisée par un problème d’offre sérieux : les compétences de la population active sont faibles, le coût du travail est élevé, la pression fiscale sur les entreprises est forte, les entreprises sont très endettées. Tant que ce problème d’offre est présent, une relance « normale » conduira surtout à des importations, peu à des investissements ou à des relocalisations, avec une faible attractivité de la France pour les investissements et une forte propension à importer. De plus, il est inutile de soutenir, globalement, le revenu des ménages puisqu’ils disposent d’une épargne forcée très importante. Ce qui est nécessaire est donc, non une relance « normale » mais un plan de réformes structurelles, par exemple : amélioration des compétences ; soutien de l’attractivité et de l’investissement (baisse des impôts des entreprises financée par l’amélioration de l’efficacité de l’Etat et la réforme des retraites) ; transformation de la dette des entreprises en fonds propres.