France : y a-t-il un problème de coût du travail qualifié ?

Il y a en France un débat entre économis tes concernant le travail qualifié : pour les uns, la politique de baisse des charges sociales des entreprises, donc de baisse du coût du travail, n’a de sens que pour le travail peu qualifié, avec la forte élasticité de l’emploi peu qualifié à son coût ; pour ces économistes, baisser le coût du travail qualifié n’a pas d’intérêt puisque le taux de chômage des qualifiés est très faible : la baisse des cotisations sociales sur le travail qualifié aurait comme seul effet de faire monter le salaire des qualifiés ; pour les autres, le coût du travail qualifié est aussi trop élevé, ce qui déplace les emplois qualifiés de la France vers l’étranger. Le nombre d’emploi s qualifiés en France est donc anormalement faible, mais le taux de chômage des qualifiés est faible parce que les qualifiés acceptent de se déclasser et de prendre des emplois peu sophistiqués, ce qui évince de ces emplois les peu qualifiés. Pour les tenants de cette seconde thèse, il serait donc aussi utile de baisser les cotisations sociales des entreprises su r le travail qualifié. Pour savoir sur quel type d’emploi, à quel niveau de salaire il est utile de baisser les cotisations sociales des entreprises en France, il faut pouvoir trancher entre ces deux thèses. Quand on regarde : le nombre d’emplois qualifiés en France et dans les autres pays de l’OCDE (il est assez faible en France) ; le coût du travail qualifié en France et dans les autres pays, il est élevé en France ; le nombre d’emplois vacants : il est élevé aussi pour les emplois qualifiés, particulièrement scientifiques, o n est amené à conclure probablement : que baisser le coût d u travail peu qualifié est util e ; que baisser le coût du travail qualifié n’est utile que pour les personnes qualifiée s mais qui ont des diplômes qui le s rendent difficilement employables.