Hausse des capitalisations boursières : distinguer l’effet des rentes de celui de l’innovation
La hausse des capitalisations boursières, en particulier dans certains secteurs d’activité (entreprises technologiques) , et l’enrichissement induit des actionnaires choque l’opinion. Cela conduit à des propositions de taxation de ces plus-values en capital. Mais il apparaît alors un problème important : une partie de la hausse des capitalisations boursières vient de l’innovation : du progrès technique dans les entreprises, du développement de nouveaux produits ; une autre partie de la hausse des capitalisations boursières vient de rentes : rentes de monopole (d’oligopole) avec la hausse des marges bénéficiaires due aux positions dominantes, « rentes monétaires » avec la hausse des prix des actifs due aux politiques monétaires très expansionnistes. Il faudrait être capable de taxer l’enrichissement d û aux rentes sans taxer l’enrichissement d û à l’innovation ou à la bonne gestion des entreprises. Une possibilité est de réaliser cette taxation au moment des héritages, puisqu’elle ne concerne plus alors le propriétaire-dirigeant innovant de l’entreprise.