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Patrick Artus

Il est normal que la hausse des taux d’intérêt sans risque fasse monter les primes de risque : application aux dettes souveraines de la zone euro

Dans la situation normale, la hausse des taux d’intérêt sans risque conduit à une hausse des primes de risque, puisque les investisseurs sont incités à revenir des actifs financiers risqués vers les actifs financiers sans risque (obligations des É tats) dont les rendements redeviennent attrayants. On s’attend donc bien à ce que la hausse des taux d’intérêt sans risque dans la zone euro (taux d’intérêt à long terme de l’Allemagne) conduise à une hausse des spreads de taux d’intérêt des pays périphériques vis-à-vis de l’Allemagne. Cela s’est observé en 2008, en 2010, en 2017-2018 et c’est la configuration observée aujourd’hui (2021-2022). Mais cela ne s’est pas observé durant la crise de la zone euro (2010-2014), pendant laquelle les spreads des périphériques se sont ouverts tandis que le taux d’intérêt à long terme de l’Allemagne reculait. Cela vient de ce que l’origine du risque durant la crise de la zone euro se trouvait dans les pays périphériques : il y avait alors report sur les dettes sans risque en raison de l’aversion pour le risque, non de la remontée des rendements sans risque.
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