Il est normal qu’un capitalisme de « rentiers » conduise à une perte de croissance

Pourquoi le capitalisme contemporain est-il un capitalisme de « rentiers » ? Parce que la rentabilité très élevée du capital pour les actionnaires vient des positions dominantes des entreprises, aussi bien sur les marchés des biens et services que sur les marchés du travail : il y a donc rentes de monopole et de monopsone ; parce que la hausse rapide des prix des actifs (actions, entreprises, immobilier) ne résulte pas de l’effort d’entrepreneurs, mais surtout de « rentes monétaires » qui viennent des politiques monétaires expansionnistes. Une économie construite autour de la génération de rentes ne peut pas être dynamique, et on comprend que les gains de productivité ralentissent continûment dans les pays de l’OCDE.