Il faut aujourd’hui avoir un marché intérieur dynamique : les exemples de la Chine, des Etats-Unis, de l’Union Européenne
L’organisation des processus mondiaux de production est en train d’évoluer vers la localisation de la production au voisinage des acheteurs finaux des biens. Cette organisation se substitue progressivement à l’organisation antérieure basée sur la segmentation des chaînes de valeur. Si la production se localise au voisinage des acheteurs finaux des biens, pour attirer des investissements un pays (une région) doit avoir une demande intérieure (un marché intérieur) dynamique. Comment réagissent alors les grands pays à cette nouvelle organisation ? la Chine passe effectivement d’un modèle où sa croissance est liée à la progression des exportations (avec un modèle de type mercantiliste) à un modèle où elle est liée à la croissance de la demande intérieure (consommation, investissement, services…) ; l’Administration Trump essaie de relocaliser les productions aux Etats-Unis non pas en se reposant sur le dynamisme de la demande intérieure, qui pourtant est grand, mais en utilisant le protectionnisme, avec la hausse induite des prix des importations, va affaiblir la demande intérieure des Etats-Unis ; malgré le marché unique, l’Union Européenne n’a pas une demande intérieure dynamique. La mise en place du marché unique n’a pas intensifié les échanges entre les pays de l’UE, sans doute parce que les marchés nationaux des biens et services restent cloisonnés.