Il faut comprendre que la facture de la Covid n’est pas annulée, elle est juste repoussée dans le temps
La chute de PIB en Europe en 2020 est considérable, avec les conséquences de la première puis de la seconde vague de la pandémie de Covid. Mais les ménages et les entreprises ne subissent pas de perte de revenu grâce aux déficits publics massifs et monétisés par la BCE, c’est-à-dire grâce à l’ Helicopter Money. On pourrait donc croire que la facture de la Covid est annulée, puisqu’il n’y a pas de perte de revenu grâce à la création monétaire malgré la perte de PIB. Cette analyse est valable pour la zone euro, mais aussi pour les autres pays de l’OCDE. Mais en réalité, la facture de la Covid n’est pas annulée, elle est repoussée dans le temps. Regardons les mécanismes . E n 2020, le revenu des agents économiques, qui est maintenu, ne peut pas être dépensé puisque le PIB recule à cause des mesures sanitaires, il est donc épargné ; à partir de 2021, supposons que le PIB est normalisé ; si l’épargne supplémentaire de 2020 est dépensée, il y a excès de demande de biens et services, donc inflation, qui lève une taxe sur les détenteurs de mon naie ; si à partir de 2021 l’épargne supplémentaire de 2020 est investie en actifs financiers et immobiliers, les prix de ces actifs augmentent, et il apparaît une taxation des acheteurs d’actifs par cette hausse de leurs prix ; si l’excès d’épargne n’est jamais utilisé, c’est comme si le revenu n’avait pas été maintenu en 2020. Le PIB de 2020 est anormalement bas, et même si le PIB de 2021 et des années suivantes est normalisé, une perte de PIB cumulé apparaît. Le soutien du revenu en 2020 est compensé par une taxation ultérieure, due soit à la hausse des prix des biens et services, soit à la hausse des prix des actifs.