Il faut permettre la déformation des prix relatifs

La structure de la demande se modifie dans le temps (par exemple aujourd’hui avec la demande croissante pour l’électronique) ; la transition énergétique va aussi faire apparaître une forte modification de la structure de la production (disparition de la production d’énergies fossiles, de voitures thermiques…). Pour que la production diminue dans un secteur d’activité et augmente dans un autre, pour que le capital et l’emploi se déplacent d’un secteur vers l’autre, il faut que le prix relatif des biens et services produits dans les secteurs en expansion augmente par rapport à celui des biens et services produits dans les secteurs en contraction. Il faut donc que l’économie permette la déformation des prix relatifs. Or cela est très difficile si l’inflation globale est très faible et si les prix peuvent difficilement baisser. Une inflation globale assez élevée est alors nécessaire, ce qui plaide effectivement pour le rejet d’une situation où l’inflation reste durablement très faible. Reste à savoir si une politique monétaire expansionniste redresse effectivement l’inflation : il faut éviter une inflation trop basse, mais la politique monétaire est-elle le bon instrument ?