Il faut que les Français comprennent ce qui est acceptable ou inacceptable pour les Allemands
Il est inutile de réclamer de l’Allemagne des évolutions institutionnelles ou des politiques économiques qui sont inacceptables pour les Allemands, par exemple : que l’Allemagne ait un déficit public durable faisant monter son taux d’endettement public ; que l’Allemagne accepte que, en dehors des crises, il y ait monétisation des dettes publiques ; qu’il se mette en place un budget fédéral (une « Union de transferts ») conduisant à des transferts permanents de revenu de l’Allemagne vers les autres pays européens. Il faut alors essayer d’avancer sur les projets, les politiques économiques, acceptables pour l’Allemagne : un budget commun d’investissements (à risque pour le distinguer du Plan Juncker) ; des projets industriels communs ; des coopérations européennes dans l’éducation, la formation ; un minimum de coordination des politiques fiscales et sociales.