Il ne faudrait pas que la France renonce à réformer les retraites et renonce à améliorer l’efficacité de l’État
Les dépenses publiques de retraite sont 4 points de PIB plus élevées en France que dans le reste de la zone euro, 4,5 points de PIB plus élevées en France qu’en Allemagne. Si la productivité du travail dans le secteur public était la même en France que dans les autres pays de la zone euro, la masse salariale des Administrations Publiques serait plus faible de 1,2 point de PIB en France ; si elle était la même en France qu’en Allemagne, la masse salariale des Administrations Publiques serait plus faible de 3,6 points de PIB en France. Renoncer à réformer les retraites et à redresser l’efficacité de l’État conduit donc au total à une pression fiscale plus élevée de 5,2 points de PIB en France que dans le reste de la zone euro, de 8,1 points de PIB plus élevée en France qu’en Allemagne. Le renoncement à ces reformes conduira donc à un handicap irréversible de la France en ce qui concerne les choix d’investissement des entreprises, cet écart entre les pressions fiscales se retrouvant presque entièrement dans les écarts entre la pression fiscale sur les entreprises en France et soit les autres pays de la zone euro, soit l’Allemagne.