Il n’y a pas de justification macroéconomique à la hausse continuelle du taux d’endettement public en France
Le Japon nous montre un exemple clair de ce qui peut justifier, au niveau macroéconomique, une hausse continuelle du taux d’endettement public : la déformation du partage des revenus au détriment des salariés, qui impose de compenser par les déficits publics la faiblesse de la demande des ménages ; le désendettement du secteur privé, qui justifie une hausse en compensation de l’endettement public ; l’excès d’épargne des entreprises, lié à la déformation du partage des revenus, qui doit être compensé par la désépargne de l’Etat. Mais en France on observe : une déformation du partage des revenus en faveur des salariés ; la poursuite de la hausse de l’endettement du secteur privé ; une épargne des entreprises insuffisante pour financer leurs investissements. Rien ne justifie donc une hausse continuelle du taux d’endettement public en France : il devrait monter bien sûr dans les récessions, mais reculer dans les périodes de croissance.