Il y a aujourd’hui une véritable asymétrie entre les États-Unis et la zone euro
Nous comparons la trajectoire des deux économies (les États-Unis et la zone euro) depuis le début de la crise de la Covid, et nous voyons apparaître une forte asymétrie, dont le point de départ e s t la dynamique du taux d ’ emploi et du taux de participation : aux États-Unis, il y a un net recul de l’emploi et de la participation, ce qui n ’ est pas le cas pour la zone euro. Il en suit les autres asymétries : une croissance plus rapide des salaires et du coût salarial unitaire aux États-Unis ; donc une inflation sous-jacente plus forte aux États-Unis que dans la zone euro ; donc la perspective d ’ un resserrement plus rapide et plus fort de la politique monétaire aux États-Unis ; donc la dépréciation de l ’ euro. Quand on revient sur l’asymétrie initiale (la dynamique du taux d ’ emploi), on voit qu ’ elle résulte aux États-Unis du recul du taux d ’ emploi des Américains bien éduqués, pas de ceux à niveau d ’ éducation faible.