Indices boursiers américains et européens : le rôle des rachats d’actions
Quand on compare les indices boursiers aux États-Unis et dans la zone euro, on voit une hausse beaucoup plus rapide de l’indice boursier aux États-Unis. Mais il faut être prudent en interprétant cette hausse plus rapide des indices boursiers américains. En effet : elle ne signifie pas que le rendement total des actions est plus élevé aux États-Unis que dans la zone euro. En effet, les actionnaires sont rémunérés surtout par les rachats d’actions aux États-Unis, c’est-à-dire par les plus-values en capital, surtout par les dividendes dans la zone euro, avec un rendement des dividendes nettement plus élevé qu’aux États-Unis ; elle résulte en grande partie mécaniquement des rachats d’actions aux États-Unis, qui diminuent le nombre d’actions et accroissent donc le bénéfice par action et la valeur des entreprises par action. Cet effet mécanique des rachats d’actions explique plus de 80 % de l’écart de progression des indices boursiers entre les États-Unis et la zone euro.