Inégalités de revenu et taux d’épargne
L’idée de départ est la suivante : si les inégalités de revenu augmentent, le taux d’épargne des ménages augmente, parce que la propension à épargner est plus élevée sur les hauts revenus. Quand on voit par exemple que les bas salaires stagnent et que les revenus du capital augmentent fortement, on doit donc attendre une hausse du taux d’épargne des ménages. Cette idée est importante, puisqu’on essaie de prévoir l’évolution de l’équilibre épargne-investissement pour prévoir l’évolution des taux d’intérêt. Nous testons cette idée : en regardant les évolutions dans le temps aux États-Unis, dans la zone euro, au Japon ; en comparant les pays de l’OCDE, tout en sachant que d es écarts entre les taux d’épargne peuvent aussi venir de la démographie, de la générosité de la protection sociale ; nous voyons que le seul cas où on voit un lien positif entre inégalités de revenu et taux d’épargne est le cas du Japon, en évolution historique. Ce lien est donc le plus souvent inexistant.