Italie : d’un confinement à l’autre

Premier pays d’Europe à affronter la pandémie de COVID-19, l’économie italienne a été durement touchée. Cette crise a mis à nouveau en exergue les spécificités structurelles du pays dont certaines se sont révélées être une cause de faiblesse dans le contexte sanitaire actuel : poids élevé du tourisme et des services à fortes interactions sociales dans la valeur ajoutée ; faiblesse récurrente des gains de productivité  ; sous-investissement ; absence de marges budgétaires en raison d’un niveau d’endettement public initialement élevé et d’une croissance historiquement faible. Dans ce contexte la réaction des autorités s’est révélée contraintes, alors même que l’annonce d’un plan de relance au niveau européen (l’ Italie recevra l’équivalent de 1,9 point de PIB par an entre 2021 et 2026) et une politique monétaire ultra accommodante de la BCE constituent autant de facteurs pour favoriser la résilience des finances publiques en cette période si particulière en raison de la crise sanitaire . La baisse de l’activité se traduira inévitablement cette année en une baisse impressionnante du PIB mais un fort rebond est attendu en 2021, sous réserve que de nouve lles vagues épidémiques n’obligent pas le gouvernement à fermer à nouveau des pans entiers d’activité.