Italie : et si en réalité la croissance était plus élevée que celle qui est publiée ?

Certains économistes italiens pensent que la croissance de l’Italie est plus forte que celle qui est publiée. L’argument est que les comptables nationaux en Italie n’utilisent pas les effets de qualité qu’utilisent les comptables nationaux des autres pays européens, et qui conduisent dans ces autres pays à une correction à la baisse des prix et à la hausse des volumes. Il est vrai que la stagnation de la productivité du travail est surprenante en Italie alors que l’Italie a davantage robotisé ses entreprises que la France. Pour savoir si cet argument a du sens, nous comparons l’évolution des valeurs, des volumes et des prix (des déflat eur s) des exportations, de l’investissement des entreprises et du PIB. Nous voyons qu’il n’est pas impossible que la croissance en volume de l’Italie soit sous-estimée, par rapport à la France et à l’Allemagne mais pas par rapport à l’Espagne, de 10 à 20 points en 20 ans. La croissance en volume de l’Italie resterait plus faible que celles des autres pays, mais de moins que ce qui est mesuré aujourd’hui.