Italie : les dégâts causés par la stagnation de la productivité du travail
La productivité du travail stagne en Italie depuis les années 1990. La plupart des désordres économiques de l’Italie sont une conséquence de cette stagnation de la productivité : la dégradation de la compétitivité-coût, et le recul induit des parts de marché de l’Italie, la désindustrialisation de l’Italie ; la stagnation du pouvoir d’achat des salariés ; la faiblesse de la croissance potentielle, qui a conduit à celle des recettes fiscales, et en conséquence au recul des investissements publics en raison de la contrainte budgétaire ; la faiblesse de la profitabilité des entreprises, d’où l’insuffisance de leurs investissements qui perpétue la stagnation de la profitabilité ; et d’où aussi leur fragilité financière qui a conduit à l’affaiblissement des banques italiennes et au recul du crédit, qui renforce la faiblesse de l’investissement. Tout redressement de l’Italie doit donc passer par celui de la productivité, qui devrait être le seul objectif des politiques économiques (alors que le revenu universel, la flat tax ou un système de retraite plus généreux n’ont aucun effet sur la productivité).