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Patrick Artus

Italie : pour les investisseurs obligataires, l’appât du gain va-t-il continuer à l’emporter sur la perception du risque ?

Malgré l’absence de croissance et la répétition de crises politiques en Italie, les investisseurs continuent à acheter de la dette italienne, ce qui empêche qu’il y ait une forte hausse de l’écart de taux d’intérêt entre l’Italie et l’Allemagne. Dans une situation de taux d’intérêt très bas sur toutes les autres dettes publiques de la zone euro, la dette italienne est donc attirante pour les investisseurs à la recherche de rendements. Mais l’appât du gain va-t-il continuer ainsi à l’emporter sur la perception du risque ? Avant d’être un risque politique, celui-ci est un risque économique  : la croissance potentielle de l’Italie est nulle et aucun signe de redressement n’apparaît, au contraire (d’autant plus que la hausse des taux d’intérêt fait retourner à la baisse l’investissement des entreprises italiennes) ; ceci pourrait conduire à terme à une très forte dégradation des finances publiques de l’Italie, surtout si les gouvernements essaient de soutenir la demande par des transferts aux ménages.
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Patrick Artus

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