Jamais les États n’abandonneront le contrôle de la création monétaire
Dans les économies contemporaines, la création monétaire a lieu à deux endroits : la création de monnaie de Banque Centrale, qui permet à l’ É tat d’acheter sa dette et de bénéficier du seigneuriage « public » (la baisse de la valeur réelle de la monnaie de Banque Centrale due à l’inflation) ; la création monétaire par les banques, lorsqu’il y a distribution de crédit, qui permet aux banques de bénéficier du seigneuriage « priv é  » (la baisse de la valeur réelle des dépôts bancaires due à l’inflation). Cette création de monnaie par les banques est fortement encadrée par la règlementation des banques. On se rappelle de l’initiative « 100 % monnaie » en Suisse qui visait à supprimer le seigneuriage privé. Il paraît impossible que les É tats acceptent que de nouveaux opérateurs privés (les GAFA) créent de la monnaie et bénéficient du seigneuriage, privant donc les É tats d’une partie du seigneuriage, sans être au moins autant régulés que les banques.