Jusqu’à quand les Banques Centrales peuvent-elles maintenir des taux d’intérêt réels très faibles ?
Aujourd’hui les Banques Centrales (nous regardons l’OCDE et le Monde) veulent maintenir des taux d’intérêt réels très faibles, pour assurer la solvabilité des emprunteurs, soutenir l’investissement, faire monter le taux d’emploi. Mais on attend du vieillissement démographique qu’il conduise à une baisse du taux d’épargne et donc à une hausse du taux d’intérêt réel. Que va-t-il alors se passer avec les politiques monétaires ? Tant qu’il y a sous-emploi, les politiques monétaires expansionnistes peuvent maintenir des taux d’intérêt réels faibles ; le supplément d’épargne nécessaire pour financer l’investissement est alors apporté par le supplément de production ; mais lorsqu’il y aura plein emploi, le vieillissement démographique fera a lors apparaître une hausse du taux d’intérêt réel ; si les Banques Centrales luttent contre cette hausse, elles feront apparaître de l’inflation (des biens ou des actifs) mais pas de baisse des taux d’intérêt réels. Ceci confirme bien le scénario selon lequel la politique monétaire expansionniste peut durer tant que le complet plein emploi n’est pas atteint, mais pas après.